mardi, septembre 08, 2009

rando vallée des merveilles : les gravures







Des gravures préhistoriques à plus de 2 000 m d'altitude Le Parc national du Mercantour, dans la haute vallée de la Roya, recèle près de 40.000 gravures rupestres préhistoriques à l'air libre réparties sur 15 Km autour du mont Bego. Cet ensemble vieux de 4 000 à 5 000 années environ, datant de l'âge du Bronze et classé "monument historique", est connu sous le nom de "vallée des Merveilles". Les gravures très stylisées représentent principalement des têtes de taureaux, des attelages, des armes et des quadrillages qui pourraient symboliser des champs. Les recherches archéologiques montrent que cet endroit était probablement un sanctuaire, où les populations agropastorales de la région rendaient un culte à la fécondité de la terre.

Le site archéologique du mont Bego est connu pour ses milliers de gravures protohistoriques attribuées à une période allant du Chalcolithique jusqu’à l’âge du Bronze ancien. Dans les Alpes du Sud et à proximité de la ville de Tende, le site occupe une position mitoyenne entre la plaine padane et la côte provençale - ligure.

Habitable durant quelques mois en été, il sert aujourd’hui d’alpage aux bergers de la région. L’ensemble des gravures se situe entre 2.000 et 2.700 mètres d’altitude. Les premières mentions des gravures remontent au XVe siècle mais ce n’est qu’à la fin du XIXe qu’elles seront attribuées à l’âge du Bronze par le préhistorien Emile Rivière. Les gravures rupestres furent ensuite étudiées par Clarence Bicknel puis par Carlo Conti durant la première moitié du XXe siècle.

C’est à partir de 1967, que le Professeur Henry de Lumley et son équipe entreprit l’inventaire exhaustif et l’étude des gravures rupestres du Chalcolithique et de l’âge du Bronze ancien de la région du mont Bego. Le corniforme, représentation d’un bucrane ou figure schématique d’un bovidé est la représentation la mieux connue. On en dénombre plus de dix mille répartis sur l’ensemble du site (50 km2).

D’autres thèmes viennent compléter un registre réduit à une quarantaine de signes : réticulés, attelages, armes, anthropomorphes, figures géométriques. Les gravures représentant des armes ont fournis les premières indications chronologiques et culturelles. En effet, de nombreuses représentations de poignards montrent des influences des cultures de Polada et du Rhône, soit environ 1 800 av. J.-C., ce qui traduirait éventuellement un maximum d’occupation durant cette période. Plus anciennes, certaines gravures d’armes ont des formes similaires à des objets de la culture de Remedello, soit vers 3100 av. J.-C.


Parfois constituées de quelques cupules éparses ou regroupées en nuages, la moitié des 38.000 gravures inventoriées sont des représentations non figuratives et la majorité d’entre elles montre une disposition intentionnelle. Les méthodes de gravures sont restées simples. Bien que l’on trouve des roches gravées par percussion directe, la majorité des gravures ont été réalisées par pression et rotation d’un outil en pierre dure posé directement sur la surface de la roche. Aucun pigment de couleur n’a été retrouvé.


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