bien vivre sa retraite: septembre 2009

journée du patrimoine : le marathon des forts

rando vallée des merveilles : le circuit

SORTIE DANS LA VALLEE DES MERVEILLES

Les 7,8 et 9 Septembre 2009

Vingt membres de Carquei’Rando ont participé à ces trois journées axées sur la visite de la Vallée des Merveilles.

La première journée débute par le parcours routier : Autoroute jusqu’à Vintimille, puis vallée de la Roya et à partir de ST Dalmas de Tende la petite route touristique qui nous amène au lac des Mesches, départ de notre périple. (Une navette de voitures nous permettra de placer 4 voitures à Castérino , terme de la route, et nous évitera ainsi 4Km de marche sur l’asphalte lors du retour)

Malgré tous ces préliminaires nous sommes en avance sur l’horaire prévu et nous décidons d’attaquer la grimpette avant midi. Bien nous en a pris car le parcours pour rejoindre le refuge des Merveilles (8Km,800m de D)se révèle plus difficile qu’on pouvait l’imaginer surtout après les jours d’inactivité de l’été et certain se souviendront de la sévère ‘’bavante’’ avant d’atteindre le plateau du lac Long et le refuge des Merveilles qui planqué derrière un promontoire se fait attendre jusqu’au dernier moment.

Pour beaucoup c’est la découverte d’un refuge de haute montagne :douche froide, dortoir commun sans couchettes, tous sur un bat-flanc alignés en rang d’oignons, nous essayons bien de séparer hommes et femmes ,pas facile…pourquoi ??? non pas pour ce que vous pouvez imaginer, preuve en est vers 20h30 extinction des feux et les ronflements ne tardent pas à se faire entendre….Sauf dans un coin où quelques rigolardes s’en payent une bonne partie…Enfin l’organisateur est satisfait car la pilule à l’air de bien passer.

Deuxième journée ‘’Branlebas à 6h30. On ne traine pas dans la douche et les toilettes…brrr , petit dej succinct et rapide et à 8h00 nous sommes fin-prêts, sacs à dos ( de plus en plus lourd !!!) sur les épaules pour retrouver nos deux guides de l’association ‘’Merveilles , Gravures et Découvertes’’ qui grâce à leurs connaissances parfaites du site vont pendant la matinée entière nous faire découvrir les milliers de gravures rupestres et surtout leur histoire.

A plus de 2000m d’altitude autour du Mont Bego des hommes vivant à l’erre du bronze (3000 av notre erre) ont gravé sur les roches polies par les glaciers plus de 40.000 gravures rupestres. Ces hommes, probablement des bergers, venaient là pour vénérer leurs croyances vers le Mont Bego qui de toute évidence était le centre de leurs préoccupations et de leurs mythes. Les gravures représentent des scènes de la vie pastorale ou agricole, attelages, outils…Mais aussi des armes , poignards ,flèches, hallebardes…Les gravures anthropomorphes tel que le Chef de Tribu, le Sorcier, le Christ, sont différemment interprétées. En tout cas le site grandiose et parfois inquiétant de la Vallée des Merveilles dominée par le Mont Bego, montagne sacrée demeure des Dieux, balayé par les nuages où résonne le tonnerre, a fortement marqué ces peuplades qui probablement y venaient en pèlerinage depuis les vallées avoisinantes.

Après avoir écouté les passionnants commentaires de nos guides nous nous sommes retrouvés à midi, sans avoir vu le temps passer, au pieds de la baisse de Valmasque (2550m) et un dénivelé de 350m à franchir. Le casse-croûte à mi pente nous permet de récupérer avant de franchir le col. Nous découvrons alors le grand lac du Basto que nous allons longer puis le lac Noir et enfin le lac Vert et le refuge de Valmasque…Dure journée car les nombreuses montées et descentes le long des lacs en ont surpris plus d’un. Quant au refuge , encore plus surprenant : une seule douche, froide évidemment , deux WC, un lavabo avec deux robinets et tout ça à l’extérieur …pour plus de 50 personnes !!! cette fois c’est l’organisateur qui a du mal à avaler la pilule (qui en a connu d’autres , mais il y a vingt ans) enfin tout le monde, ou presque ,à l’ air content et le soir, malgré l’escalade pour rejoindre son matelas, les rigolardes sont toujours en pleine forme . Le matin beaucoup trouvent qu’ils ont mieux dormi que la nuit précédente…allez comprendre ? Bon après avoir fait l’impasse sur certaines étapes de la toilette nous allons attaquer :

La troisième et dernière journée : La matinée est consacrée à la descente (760m) par un sentier très rocailleux mais agrémenté de très belles cascades, vient ensuite le très agréable vallon de Valmasque qui en pente douce nous ramène à Castérino oû nous avions laissé 4 voitures puis au lac des Mesches où nous retrouvons les deux autres voitures….il est midi….joli petit coin au bord de la route pour un dernier casse-croûte en commun ,et là :

Conclusion : Notre Président demande si ils seraient prêts à renouveler un tel périple et à la surprise mais à la grande satisfaction de l’organisateur tous répondent oui ( certain peut être un peu du bout des lèvres, on ne peut quand même pas être tous masos )

En début d’après midi, avant de prendre la route du retour nous nous sommes rendus à Tende pour visiter Le Musée des Merveilles (gratuit) qui vaut le déplacement, très complet , très bien réalisé il apporte un sérieux complément aux commentaires de nos guides .Mais rien ne vaut l’ambiance grandiose, chaotique et mystique qui règne autour de la montagne sacrée : LE BEGO

Charles FLEUTELOT Organisateur

rando vallée des merveilles : de Valmasque à Casterino

rando vallée des merveilles : vers le refuge de Valmasque

rando vallée des merveilles : les gravures

Des gravures préhistoriques à plus de 2 000 m d'altitude Le Parc national du Mercantour, dans la haute vallée de la Roya, recèle près de 40.000 gravures rupestres préhistoriques à l'air libre réparties sur 15 Km autour du mont Bego. Cet ensemble vieux de 4 000 à 5 000 années environ, datant de l'âge du Bronze et classé "monument historique", est connu sous le nom de "vallée des Merveilles". Les gravures très stylisées représentent principalement des têtes de taureaux, des attelages, des armes et des quadrillages qui pourraient symboliser des champs. Les recherches archéologiques montrent que cet endroit était probablement un sanctuaire, où les populations agropastorales de la région rendaient un culte à la fécondité de la terre.

Le site archéologique du mont Bego est connu pour ses milliers de gravures protohistoriques attribuées à une période allant du Chalcolithique jusqu’à l’âge du Bronze ancien. Dans les Alpes du Sud et à proximité de la ville de Tende, le site occupe une position mitoyenne entre la plaine padane et la côte provençale - ligure.

Habitable durant quelques mois en été, il sert aujourd’hui d’alpage aux bergers de la région. L’ensemble des gravures se situe entre 2.000 et 2.700 mètres d’altitude. Les premières mentions des gravures remontent au XVe siècle mais ce n’est qu’à la fin du XIXe qu’elles seront attribuées à l’âge du Bronze par le préhistorien Emile Rivière. Les gravures rupestres furent ensuite étudiées par Clarence Bicknel puis par Carlo Conti durant la première moitié du XXe siècle.

C’est à partir de 1967, que le Professeur Henry de Lumley et son équipe entreprit l’inventaire exhaustif et l’étude des gravures rupestres du Chalcolithique et de l’âge du Bronze ancien de la région du mont Bego. Le corniforme, représentation d’un bucrane ou figure schématique d’un bovidé est la représentation la mieux connue. On en dénombre plus de dix mille répartis sur l’ensemble du site (50 km2).

D’autres thèmes viennent compléter un registre réduit à une quarantaine de signes : réticulés, attelages, armes, anthropomorphes, figures géométriques. Les gravures représentant des armes ont fournis les premières indications chronologiques et culturelles. En effet, de nombreuses représentations de poignards montrent des influences des cultures de Polada et du Rhône, soit environ 1 800 av. J.-C., ce qui traduirait éventuellement un maximum d’occupation durant cette période. Plus anciennes, certaines gravures d’armes ont des formes similaires à des objets de la culture de Remedello, soit vers 3100 av. J.-C.

Parfois constituées de quelques cupules éparses ou regroupées en nuages, la moitié des 38.000 gravures inventoriées sont des représentations non figuratives et la majorité d’entre elles montre une disposition intentionnelle. Les méthodes de gravures sont restées simples. Bien que l’on trouve des roches gravées par percussion directe, la majorité des gravures ont été réalisées par pression et rotation d’un outil en pierre dure posé directement sur la surface de la roche. Aucun pigment de couleur n’a été retrouvé.

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